Port de Soubise

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Le port de Soubise se situe au nord du coteau sur lequel étaient édifiés le château, qui participait à verrouiller l'entrée du fleuve, et le village. Cet endroit a certainement servi de havre aux bateaux depuis la période gallo-romaine. Des textes religieux mentionnent que des navires marchands jettent l'ancre à Soubise à la fin du 11e siècle. Enfin, aux 14e et 15e siècles, la seigneurie de Soubise possède sa propre flotte. Selon Georges Musset, on y lève, à titre de coutume, le vingtième des denrées que les navigateurs font passer devant le port. Ces droits, qui continuent d'être perçus au 18e siècle, semblent appartenir pour moitié au seigneur et pour moitié au roi. Au 17e siècle, une douane et un receveur sont rattachés à ce port. A cette époque, Soubise est attesté comme lieu de construction de navires, et cela jusqu'en 1669, la fondation de l'arsenal de Rochefort ayant entraîné la fin de ces chantiers. Lors de son passage en 1727 ou 1728, François Le Masson du Parc constate qu'aucun pêcheur ni bateau de pêche n'est rattaché à ce port. En revanche, ce dernier est connu comme lieu de transit pour les personnes en partance ou de retour de la Nouvelle-France avant 1763.

En 1790, la limite entre les communes de Soubise et de Saint-Nazaire-sur-Charente est fixée au milieu du Grand-Ecours, cours d'eau qui se jette dans la Charente du côté nord du port, dont cette partie est attribuée à Saint-Nazaire. Des difficultés surviennent quant à l'observation de l'ordre public dans le port. Si dès l'an II, la police du passage est confiée au maire de Soubise, ce dernier ne détient pas l'autorité sur l'espace appartenant au territoire de Saint-Nazaire. Il faut attendre une ordonnance royale du 27 juillet 1832 pour que la limite des communes change et que l'ensemble du port soit placé sous l'autorité du maire de Soubise.

Vers 1900, Auguste Mageau étudie les mouvements du port pendant le siècle écoulé, et constate la diminution du trafic. Il note que le port existe encore mais n'a plus qu'une faible importance. Le chenal qui le formait, long de 25 mètres environ, est presque plein de vases. Il décrit la fin des années 1830 comme la grande époque du commerce du port de Soubise : en 1836, 6 navires chargés et 10 navires sur lest y avaient accosté, tandis que 45 navires chargés en partaient. Il explique que la diminution du commerce est due, au moins en partie, à l'envasement du chenal. De plus, aucun aménagement spécifique n'existe sur la berge.

En 1851, l'ingénieur en chef des ponts et chaussées déclare que ce port, rendu inaccessible en raison de vases qui le comblent, est peu important pour le commerce en général, mais précieux pour la commune qui y embarquait une partie de ses denrées lorsqu'il y existait une plus grande profondeur d'eau.

Ce problème d'envasement est récurrent et, en 1855, la commune demande que l'entretien du port soit pris en charge par le service des ponts et chaussées. Malgré l'appui du conseil général, cette requête n'est pas acceptée compte tenu de la faiblesse du commerce qui s'y réalise. Un premier projet de rétablissement du havre d'échouage en 1855 est rejeté faute de financement suffisant. Le projet, revu à la baisse, est finalement réalisé en 1857 par la commune sous le contrôle de l'ingénieur des ponts et chaussée Guillemain. Le chenal est dévasé et approfondi pour rétablir un havre sur une longueur suffisante pour permettre l'entrée à deux navires. Les déblais sont transportés par gabare jusqu'au milieu du courant du fleuve, de manière à ne former aucun dépôt sur les talus avoisinants.

En 1931, une nouvelle cale d'accostage pour le service de bac est construite, légèrement en amont de l'ancienne.

De nos jours, le port comprend un bureau, deux pontons destinés à l'amarrage de bateaux de plaisance et les deux cales aménagées pour le passage. Un port à sec a été créé vers 2007 au nord-ouest de l'ancien port.

Périodes

Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine

Auteurs Auteur : Guillemain Guillaume Antoine Paul

ingénieur ordinaire, travaux de Saint-Savinien, vers 1860-1870. Dévasement du port de Soubise, 1857. conception de la jetée de Port-des-Barques, 1863. Jetée de l'île d'Aix, 1867.

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)

Le port se situe sur la rive gauche du fleuve Charente, au nord du bourg de Soubise. Entre les deux cales, l'une perpendiculaire au fleuve et l'autre en léger oblique vers l'amont, un ponton de bois offre un mouillage aux plaisanciers. Un autre ponton du même type existe en amont de l'ancien chenal, qui servait de havre aux bateaux, aujourd'hui envasé.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Soubise

Milieu d'implantation: en village

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